Quelques news après ces semaines de silence...
Swan est arrivée comme prévu le
vendredi 23 juin, le colis posté depuis Bordeaux est arrivé à bon
port à Panama City;-)
Petite visite du centre colonial de la
capitale, on retrouve un peu le même style qu'a Carthagène
(Colombie) mais c'est moins somptueux et surtout moins vivant, une
façade touristique.... mais sans vraiment d' âme.
C'est très "américanisé" et donc coût de la
vie en conséquence, ensuite direction Boquete au centre du pays
(zone café) puis Bocas del Toro. Un petit chapelet d’îles aux
ambiances caraïbes, sympas mais les prix pratiqués ici sont
également bien au dessus de la moyenne de l' Amérique centrale, mais
c'est une tendance dans ce pays. Vous l'aurez compris pas vraiment
emballé par le Panama, dispendieux et plein d'américains qui
détiennent le monopole des sites touristiques.
J'avais initialement prévu deux
semaines au Panama mais après quelques jours nous sommes remontés
vers le Costa Rica que nous connaissions déjà un peu (voyage de
trois semaines en 2015).
J'avais ciblé deux trois endroits que
nous n'avions pas pu visiter en 2015 : Puerto Viejo et Cahuita situés
tous deux au sud de la cote caraïbe et Malpais - St Térésa au sud
de la péninsule de Nicoya sur la cote Pacifique. Même si le CR
n'est plus aujourd'hui une destination "économique" cela
reste un merveilleux spot pour l'observation de la faune et de la
flore, prés de 50% du territoire est protégé. A puerto Viejo nous
avons visité El Jaguar rescue, un refuge qui soigne les
animaux blessés (singes, paresseux, toucans, perroquet, rapace etc.)
et qui tente de les réintroduire dans leur milieux naturel (mission
impossible pour certains). Une bonne occasion d'approcher les
paresseux pas toujours facile à repérer dans les forêts.
Paresseux Refuge El Jaguar
A Cahuita nous avons visité la réserve
éponyme, c'est vraiment un très beau parc, on se balade entre
plages et forêt tropicale, il est très facile d’observer singes,
oiseaux et autres petits mammifères, un parcours d'une dizaine de
kilomètres relativement aisé, la seconde partie du parc offre des points de vue totalement différents, alors il faut pousser jusqu'au bout.
Petit passage par la capitale San José,
une étape avant de rejoindre la péninsule de Nicoya. A la
différence de ses voisins, le CR ne possède aucune ville coloniale
ni aucun vestige archéologique. Mais on vient avant tout ici tout
pour sa nature exubérante et ses belles plages.
La côte pacifique regorge de spot de
surf plus ou moins fréquentés, le sud de Nicoya est relativement
préservé, St Térésa et malpais ("mauvais pays" mais
c'est plutôt un petit paradis :-) s'est développé de façon
modéré. Ambiance détendue, locaux, surfeurs et voyageurs se
partagent cette longue plage bordée de cocotiers, un chouette
endroit pour se détendre dans un hamac :-) et contempler les
couchers de soleil.
Swan rentabilise tous les déplacements,
que ce soit en bus, lancha ou Ferry elle dort comme une marmotte !!
Ferry péninsule de Nicoya
Après ces 10 jours au CR direction le
Nicaragua ou nous resterons deux semaines. C'est un pays encore très
peu visité, le tourisme est encore très confidentiel et on va pas
s'en plaindre, c'est vraiment resté très authentique, très rural,
la population est très agréable, pas de démarchage à tout va, des
gens très respectueux, aucun pb d'insécurité. C'est un des pays
le pays les plus pauvre du continent, comme quoi pauvreté et insécurité ne
rime pas toujours:-) La plupart des habitants sont de petits paysans
ou commerçants et vivent dans des conditions très modestes.
Malgré cela ils ont toujours le
sourire et sont très avenants. Pas de
paysage exceptionnel ici mais une réelle authenticité et deux
villes coloniales agréables Granada et Leon que j'ai
particulièrement aimé. Leon est l'ancien bastion des révolutionnaires Sandinistes (des paysans pour la plupart) qui ont lutté pour défendre leur droits et renverser le régime dictatorial qui était en place. Il y a pas mal de fresques dans la ville qui symbolisent ce combat qui a duré des décennies. Mais aujourd'hui tout est loin d'être rose le président actuel Daniel Ortega (ancien révolutionnaire Sandiniste) a mis en place un pouvoir plus proche de l'oligarchie que de la démocratie !!
Révolutionnaire Sandiniste
Prémière étape au Nica, Omettepe,
une île formée par deux volcans posée sur un immense lac. Le temps
semble s'être arrêté ici plus qu'ailleurs dans ce pays,
on croise des bœufs, des charrettes, des chevaux, des cochons, des
ânes, partout le long des routes, pas de voiture, pas de tracteur,
pas de machine .....et surtout pas d'horaire:-)
Île Ometepe
On laisse les volcans d'Ometepe
derrière nous pour rejoindre la cote pacifique par des pistes
défoncées jusqu'à San Juan Del Sur, la Mecque des surfeurs de tous
niveaux mais aussi un lieu de fête (beaucoup de nord américains,
encore eux!!) Un trajet d' 1h debout dans un Chicken bus bondé, cadeau d'anniv. pour les 13 de Swan :-)
C'est donc ici que nous avons fait nos
premiers pas sur une planche (ou plutôt premier plongeons). 1h30
d’initiation avec Samuel un français fraîchement débarqué qui
bosse pour Bastien un autre fiançais qui tient un surfshop. Ça nécessite une bonne condition physique mais c'est vraiment super
ludique et finalement on arrive à se lever (Take off) assez
rapidement, bon après il faut rester sur la planche. On débute dans
la « mousse » une fois la vague cassée. Du coup le
surlendemain j'ai reloué une planche, c'était assez laborieux sans
le coach mais quelques progrès tout même. Autre spot « Popoyo »
un peu au nord beaucoup plus sauvage que San Juan, je suis encore
tombé sur un français échoué ici depuis 13 ans originaire de
Royan a qui j'ai loué une planche, très sympa, il tient un petit
shop proche de la plage. Encore une bonne journée à m’initier au
Take off mais j’avoue qu'après 3 jours j'étais rincé :-( Je
ferai d'autres tentatives au Guatemala, il y aussi des plages
adaptées et j'ai vraiment adoré cette expérience.
Second jour de pratique, déjà une grande maîtrise :-))
Swan s'est plutôt bien débrouillée
le premier jour avec le prof. mais elle n'a pas souhaité pour le
moment réitérer.
Spot de surf, plages, villes coloniales
de Granada et Leon puis Esteli et enfin dernière étape au
Nicaragua, Somoto pour une session canyoning dans le canyon de
Somoto, un peu décevante pour ma part, niveau d'eau trop bas :-(
Oups j'avais oublié le meilleure, nous avons eu la chance d'assister à la ponte des tortues olivâtres sur la plage protégée de la Flor.
A Somoto nous étions à quelques kms
de la frontière avec le Honduras, mais j'ai du faire pas mal de
recherche sur le web pour définir l'itinéraire le plus direct,
rapide et surtout sécurisé pour rejoindre Copan, site Maya situé
au Honduras tout proche de la frontière Guatemaltèque.
J’emploie ce terme « sécurisé »
car le Honduras et son voisin le Salvador détiennent les scores de
taux d'homicide les plus élevés du continent voir de la planète
(hors pays en guerre). Et franchement la lecture de certains articles
sur le web n'est pas vraiment rassurante. Faut pas pour autant
sombrer dans la parano, il suffit de respecter quelques précautions
d'usages. Donc de Somoto au Nica, on enchaîne par deux chicken bus
jusqu'à la frontière, autre bus après le passage de frontière
coté Honduras jusqu'à El Paraiso (mouais enfin ca respire pas trop
le paradis ici) De là un bus direct pour la capitale Tegucigalpa,
changement de terminal pour attraper enfin un bus pour San Pedro
Sula, au total 5 bus différents. A San Pedro Sula arrivée au
terminal vers 20h, taxi, hôtel, départ le lendemain matin à 10h de
l'hostal, taxi, terminal et bus direct pour Copan qui est
complètement sécurisée oufff !!!. Tout ça pour vous dire que
l'on a pas mis un orteil en dehors des taxis, bus, gares routières,
hôtel avant d'arriver à destination. Au Honduras ça respire par
vraiment la sérénité, pays très pauvre miné par la violence des
gangs armés, des trafiquants en tous genres, de la corruption qui
gangrène le système d'état et ce n'est visiblement pas prés de
s'arranger, la mafia veille au grain.
Pourtant la nature est très belle et
très différente du CR et du Nicaragua, beaucoup de chaînes de
moyennes montagnes recouvertes de conifères. Le réseau routier est
dans un état pitoyable excepté l'autopista entre Tegucigalpa et
San Pedro Sula, mais on peut pas pomper allègrement dans les caisses
de l'état et entretenir les routes :-(
